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2015 Calanques JPLV (4)

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Ah, les Calanques !

 

du 29 avril au 1er mai 2017
Jean-Paul Lamy


Ciel, ces week-end de trois jours en Méditerranée !

C’est toujours une prise de risque au plan météo. De telles mésaventures nous sont déjà arrivées il y a quelques années : que c’est triste un port quand le vent et la pluie, méchamment associés, interdisent toute sortie en mer. Aujourd’hui à l’Estaque, le vent est bien là et la mer est formée, mais nous pouvons appareiller. Ouf !

Auvergne Plaisance et Croisière a affrété deux beaux voiliers et chacun des équipages accueille un couple de néophytes venus s’initier aux plaisirs de la croisière. Certes, la météo est un peu rude pour amariner les nouveaux venus, mais c’est la volonté d’Eole et de Poséidon. De nouveaux adhérents d’Auvergne Plaisance et Croisière nous rejoignent aussi cette année pour nous faire bénéficier de leur expérience de navigation à la voile. Ainsi, douze « apécéens » appareillent sur deux voiliers, dont quatre débutants et deux nouveaux équipiers expérimentés.

2017 Calanques Participants

Pendant que les « vieux » prennent possession des bateaux, inventaire oblige, les « jeunes » s’occupent de l’avitaillement. Sans doute ont-ils peur de manquer, car nous avons de quoi voguer pour une longue traversée. La fièvre acheteuse sévit ! La sanction tombera en fin de week-end : comment répartir et rapatrier cette inépuisable réserve alimentaire pour la ramener à la Trinquette ?

A l’Estaque et non au vieux port de Marseille comme prévu, nous avons affaire à un nouveau loueur. « Altaïr » remplace le navire initialement choisi, indisponible ou peut-être défaillant. Pour le plus grand bonheur de son équipage, le remplaçant est plus vaste et chacun y trouvera ses aises. « Le Figuier » connaît un petit problème : l’enrouleur de foc refuse tout service, ce qui est surprenant sur un bateau quasi neuf. On navigue ce week-end sans voile avant. L’équipage se serait volontiers passé de cette petite blague s’il avait su que l’enrouleur n’est pas correctement étarqué. Mais le voilier réalise quand même des pointes de vitesse à huit nœuds, le fort vent arrière fouettant sa seule grand-voile !

Samedi 10 heures, cap à l’est, en route pour les célèbres calanques. Nous faisons face à un solide vent de sud-est, qui s’engouffre directement dans les fameuses criques. Difficile de se mettre à l’ancre dans ces conditions et nous errons vers l’est, de calanque en calanque, espérant nous abriter entre les falaises. Que nenni ! Les conditions météo nous obligent à faire voile jusqu’au port de La Ciotat. Et là, que la mer est calme, une fois bien à l’abri du cap de l’Aigle et des digues. Finalement, contrairement à sa réputation de triste port industriel abritant des chantiers navals, l’ancien petit port de la cité est accueillant et bien sympathique.

Les nouveaux équipiers du « Figuier » sont bien chahutés, mais ils ne connaissent pas les affres du mal de mer, comme ceux « d’Altaïr ». Heureusement, dès le lendemain, tout rentre dans l’ordre. Peut-être les menus aussi copieux que roboratifs sont-ils à l’origine des désagréments de la veille, heureusement vite oubliés. Mais le débat n’est pas clos. Faut-il privilégier comme « Altaïr » les plats préfabriqués de traiteurs, ou doit-on se contenter de menus allégés et plus frugaux comme « Le Figuier » ?

Après une bonne nuit au calme, il est temps d’appareiller vers l’ouest, sous un fort vent de sud-est, fraichissant comme prévu. La houle arrière, assez vicieuse, cherche à déstabiliser les voiliers. Nous faisons route vers le port du Frioul. Au terme d’une manœuvre audacieuse et délicate, le vent soufflant méchamment de travers, « Altaïr » se met quelques heures à quai, histoire de permettre à son équipage de mettre pied à terre. La météo annonce un coup de vent pour la nuit, aussi « Le Figuier » parcourt le port mais n’accoste pas. Histoire de ne pas prendre de risque inutile, il décide de rentrer directement à l’Estaque. « Altaïr » ne passe pas la nuit au Frioul et regagne aussi le port d’attache.

Cliquez sur les tableaux  pour les agrandir.

2017 Calanques Journal de BordUne fois rentrés à l’Estaque, le bulletin spécial de la météo se fait de moins en moins alarmant, comme si la prudence avait poussé nos chers météorologues à surjouer une situation certes un peu délicate mais somme toute parfaitement navigable. Mais sous le soleil et au calme, au pied de la falaise et à l’abri des enrochements qui protègent le Port Corbières, il est difficile d’apprécier la force du vent et l’état réel de la mer au-delà des digues.

2017 Calanques ParcoursNous naviguons un jour et demi sur un week-end de trois jours, c’est un peu frustrant mais loin d’être catastrophique. Lundi premier mai, nous prenons la route un peu plus tôt pour rejoindre l’Auvergne. La traversée de l’Aveyron nous permet de découvrir un bel exemple du redouté « phénomène cévenol ». Les nuages, furieux d’être arrêtés par les crêtes, se vengent méchamment. Ils génèrent une belle perturbation, un mur de pluie d’une rare violence bouche l’horizon. Nous vivons en direct le célèbre cas d’école du cours de météorologie. Décidément ce week-end, nous ne manquons pas d’eau !

Bravo aux deux couples qui se sont joints à nous pour une première expérience, mouvementée à souhait. Ils se montrent à la hauteur et nous sommes quasi-certains qu’ils reviendront. Nous les attendons à bord pour de nouvelles aventures, plus calmes et ensoleillées, sur de beaux voiliers, avec une jolie brise.

Bienvenue à bord et bon vent !

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