2022 Bretagne Sud

du samedi 18 au samedi 25 juin 2022

Guy Beaujon

Port de départ : Le Crouesty - Bateau : Oceanis 35.1

Vendredi 17 juin

Deux voitures quittent Clermont-Ferrand vers 9 heures, destination Le Crouesty par une belle journée de canicule, 42° à Nantes ! Les itinéraires sont différents mais tout le monde se retrouve vers 19 heures autour d’une bonne bière sur le port. C’est avec plaisir que nous avons revu un ancien chef de bord du club, maintenant retiré sur les terres bretonnes : les anciens ont reconnu Alain que nous avions invité à diner, moules frites au « Cap-Horn ».
                      
Samedi 18 juin

Guy et Michel procèdent au traditionnel inventaire pendant que nos coéquipiers complètent l’avitaillement. Après déjeuner au port, nous larguons les amarres pour une navigation en baie de Quiberon, au large de Houat par mer belle et 10 nœuds de vent. La météo annonçant un vent fort, force 6 sur l’échelle de Beaufort, avec fortes rafales sous orage pour la soirée et la nuit, nous décidons de rentrer au Crouesty. Mais auparavant, Michel et Guy ne connaissant pas le golfe du Morbihan, mais curieux de le connaitre, le capitaine décide de leur en donner un aperçu. Entrée dans le golfe à mi marée montante jusqu’à la tourelle du Grégan, puis demi-tour. Et là, les choses sérieuses commencent : sortir contre le flot, sensations fortes garanties ! Moteur à 3.000 tours, 2 heures 30 pour faire 1 mille ! La trace du bateau sur le GPS ressemble à un plat de spaghettis ! Arrivée au Crouesty à 21 heures, sous l’orage, vent 25 à 30 nœuds, bateau très peu manœuvrant, d’énormes paquets d’algues brunes dérivantes bloquant les safrans. Une rafale à 51 nœuds sous orage a été enregistrée en soirée. Bilan de la journée : 11 milles en 5 heures 37 !

Dimanche 19 juin

Vent fort avec fortes rafales toute la nuit et la matinée, nous décidons de rester au port. Les plus courageux décident de parcourir le chemin des douaniers jusqu’à Port-Navalo, pour contempler depuis la terre les courants subis la veille ! Pour d’autres, c’est belote à bord.


Lundi 20 juin

La météo annonce un vent d’Est de 6 à 8 nœuds jusqu’à 15 heures, puis Sud-Ouest 2 nœuds et Ouest 4 nœuds en fin de journée. Nous appareillons en direction de Port-Tudy sur l’ile de Groix. L’alternance de moteur et de voile nous permet de filer… 1,5 nœuds sous pilote automatique ! Tandis que quatre équipiers jouent à la belote, Michel et Fred pêchent 13 maquereaux que le capitaine cuisinera au repas du soir. Au sud du plateau des Birvidaux, une troupe d’une dizaine de grands dauphins jouent avec le bateau. Un magnifique spectacle de ballet aquatique nous accompagne sur plus d’un mille. Arrivée à Port-Tudy vers 19 heures. Les bateaux sont embossés sur deux boules, le port est saturé. Quand nous apercevons deux boules libres au fond du port, nous nous y amarrons mais aurons-nous assez d’eau à la basse mer ? Nous sortons la sonde à main, le capitaine peaufine les calculs de marée par deux méthodes qui concordent : il doit rester 40 cm sous la quille à 5 heures du matin. La nuit fut calme, la mer aussi. Les calculs étaient bons.

Mardi 21 juin

Vent de Nord-Est de 4 nœuds, mer belle. Nous avions prévu de poursuivre vers l’Ouest, Concarneau et les Glénans. Ce régime météo devant durer, nous renonçons et décidons de revenir sur la baie de Quiberon. Des journées de 30 à 35 milles au moteur sous pilote ne présentent guère d’intérêt pour les fondus de la voile. Nous faisons donc route sur Port-Haliguen. De nouveau, alternance de moteur et de voile à la vitesse de 2 nœuds sur une mer d’huile mais le soleil a laissé place à la pluie. Nos pêcheurs sont toujours aussi performants : Fred rajoute six maquereaux à son palmarès tandis que Michel sort un bar de 55 cm que Geneviève nous cuisinera le lendemain. Arrivée à Port-Haliguen à 21 heures, mouillage sur boule.

Mercredi 22 juin

Départ à 11 heures, mer belle, vent… toujours nul. Dans l’après-midi, le vent soufflant à 4 ou 5 nœuds, le moteur cède la place à la voile, nous faisons quelques manœuvres, mise à la cape, réglages… Plus de poisson, les lignes des pêcheurs se sont emmêlées, Fred passe plusieurs heures à démêler… sans y parvenir. Arrivée au Port-d’Argol d’Hoëdic à 21 heures. Nous nous amarrons « en marguerite » sur le seul coffre, nous sommes le sixième bateau, trois autres nous rejoindront.

  Jeudi 23 juin

Beau temps, le vent est toujours aussi faible. Nous appareillons cependant sous voile pour Belle-Ile. L’ambiance à bord est toujours excellente. Nous mouillons pour déjeuner à Port-Navalo, une petite crique bordée d’une plage sur la côte Nord de Houat. A 16 heures, nous mettons le moteur pour embouquer le passage du Béniguet. Un vent de 10 à 12 nœuds nous permet ensuite de rejoindre Le Palais à la voile où nous arrivons à 20 heures 30. Mouillage sur boule dans l’avant-port, l’écluse du bassin à flot étant fermée.

   Vendredi 24 juin

Vent Sud-Ouest de force 4 à 5 sur l’échelle de Beaufort, mer peu agitée à agitée. Cap sur La Trinité. Nous pouvons enfin faire de la voile, temps couvert, un peu de pluie. Après avoir hésité entre le passage de La Teignouse et celui du Béniguet, nous optons pour celui de La Teignouse, le courant nous étant favorable. Nous arrivons à La Trinité en début d’après-midi, ce qui nous permet d’avoir la seule place à quai restante. Les averses alternent avec les éclaircies. En attendant le diner, c’est belote.

 

Samedi 25 juin

Départ avant 9 heures pour retour au Crouesty. Un vent de 10 nœuds nous permet de profiter d’une dernière matinée de voile. A 10 heures, nous passons la balise Sud Meaban, arrivée à 11 heures. Le plein de carburant, nettoyage du bateau, inventaire de retour, un rapide casse-croute et nous prenons la route pour Clermont ou nous arrivons vers 22 heures sous un déluge d’orage.


A retenir

Une croisière où le vent a souvent fait défaut, mais dont chacun gardera un excellent souvenir tant l’ambiance était chaleureuse et l’équipage formidable d’amitié et de convivialité.