auvergne plaisance croisière

2018 Suede (70)Croisière en Suède et Norvège

Au départ de Göteborg

 

Du samedi 7 au vendredi 20 juillet 2018

Jean-Paul Lamy


Il y a quelque temps, la dernière croisière en Finlande et en Suède a laissé un excellent souvenir aux participants, surtout un grand désir de retourner dans ces contrées nordiques. Jours sans fin, rochers, lacs, canaux, petites mers fermées, jolies maisons rouges si typiques…

L’équipage se retrouve à l’aéroport de Lyon, samedi 7 juillet à l’aube, capitaine Lionel, Andrée, Nicole et Daniel, Catherine et Robert, Agnès et Jean-Paul. Décollage pour Bruxelles, avant d’embarquer pour Göteborg. C’est la deuxième ville de Suède, le plus grand port et la capitale économique du pays.

Nous attendons plusieurs heures tous nos bagages qui n’arriveront pas, ils sont perdus à Bruxelles ! Bien entendu, la navette censée nous conduire à la marina ne nous attend pas. Les numéros de téléphone d’assistance ne répondent jamais, cela on le savait. C’est l’aventure ! Mais ça y est, nous sommes en Suède.

Que faire ? Emprunter l’autobus rouge, puis le tramway bleu pour gagner la marina dite « City », perdue malgré son nom au fond d’une zone industrielle portuaire désertique. C’est là que nous découvrons notre beau bateau Sun Odyssey 449 « Blind Date II », en français « Rendez-vous surprise II ». On nous cache des choses… Lionel et Jean-Paul procèdent à l’inventaire rituel du voilier. Faute de pouvoir larguer les amarres et vu l’heure tardive, nous partons à la découverte de Göteborg et allons dîner en ville. Chance, tous les Suédois auxquels nous avons affaire parlent anglais, ce qui évite de malheureuses, redoutables et imprévisibles incompréhensions…

 

Cliquez sur les images pour les agrandir.

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Nos pavillons de courtoisie   En route vers la   zone portuaire City   Blind Date II
             

En arrivant, nous changeons quelques euros en couronnes locales. Grave erreur car en Suède comme en Norvège, tout se paye par carte de crédit ou par téléphone, même pour des sommes très modiques. Il nous faut du temps, de la patience et de la ruse pour écouler le stock de monnaie locale dont nous disposons. Heureusement, quelques rares restaurants et taxis acceptent d’être payés en espèces. Nous gardons un moral nordique et nous régalons de crevettes, de langoustines et de poissons fumés, sans oublier les bigorneaux cueillis par Lionel.

La chaleur est accablante en ce début juillet. Force est d’attendre nos bagages. Dimanche, Andrée, Lionel et Jean-Paul partent essayer le bateau, ils dévalent doucement la rivière de Göteborg jusqu’à son estuaire, puis vont mouiller dans une petite baie surprenante. D’un côté, un minuscule port bien coquet et verdoyant, de l’autre l’immense usine Volvo. Ils découvrent au passage quelques vieux gréements soigneusement conservés, un véritable musée flottant. Le balisage suédois est assez particulier comme les feux latéraux des chenaux montés sur des potences.

             
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    Première navigation vers  la baie des Usines Volvo      
             

Les autres équipiers flânent dans Göteborg et visitent le musée des beaux-arts.

             
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Göteborg       Musée des Beaux-Arts    
             

Retour à la marina « City » impossible : le pont levant métallique qui relie les deux rives de la ville est bloqué par la chaleur. Il est haut de dix-huit mètres et notre mât dépasse les vingt mètres. L’arrosage intensif du pont géant ne parvient pas à faire fonctionner le tablier mobile. Force est de mettre notre voilier à quai devant le petit port du centre-ville « Lila Bommen », juste devant la pancarte interdit de s’amarrer, mais nous la cachons avec malice. Contrairement à la marina « City » totalement perdue, nous sommes au cœur de la cité et il est possible de déguster une bonne glace, de boire un bon verre et de faire un bel avitaillement.

A force d’insister, nous parvenons à récupérer nos bagages dimanche soir, la camionnette verte dûment signalée nous court après et nos équipières gesticulantes parviennent de justesse à l’arraisonner, nos bagages sont enfin là ! Mais le pont reste bloqué pour une période indéterminée, la chaleur caniculaire persistant. Heureusement, nous sommes maintenant du bon côté de cet obstacle inattendu pour pouvoir partir dès le lendemain matin. Le loueur, réticent à nous informer des caprices estivaux du pont, envoie son jeune commis nous apporter l’annexe restée sur le ponton de la marina « City ».

             
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 Quais de Göteborg Feux latéral du chénal Lionel et Andrée Robert et Catherine
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Nicole et Agnès Nicole Lionel et Daniel En mer A la table à cartes
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    Musée flottant       Art de peindre un bateau
             

Lundi, après une journée de mer perdue, c’est enfin le début de la croisière. Le bateau est vaste et confortable, rapide même puisque nous faisons des pointes à plus de dix nœuds sous voile. Nous décidons de remonter vers le nord et d’aller jusqu’en Norvège, il faut savoir passer une frontière symbolique ! Bel objectif que nous ne regrettons pas. Nous n’avons à déplorer qu’une seule journée pluvieuse, bien rafraîchissante par ces temps caniculaires. Nous nous baignons souvent, bien que quelques méduses d’un joli beige tempèrent nos envies.

Nous alternons traversées au large, assez souvent sous voile, la navigation dans de véritables lacs et la circulation dans d’étroits canaux, avec passage sous des ponts parfois mobiles. Même si la hauteur de certains ponts est suffisante, nous sommes toujours stressés en regardant le haut du mât qui tutoie le tablier de l’ouvrage, mais ça passe ! Nous savons dorénavant que le tirant d’air d’un bateau est un élément essentiel, dans un archipel où les îles sont souvent reliées par des ponts. Notre grand mât nous vaudra quelques détours, la majorité des ponts non mobiles ne permettant pas le passage de bateaux hauts de plus de 18 mètres. Bien entendu, nous croisons aussi un nombre impressionnant de bacs jaunes reliant les îles entre elles.

             
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Pont levant de Göteborg   Ponts sur   notre route   Pont pivotant
             

Nous observons quantités de canards, d’eiders, de sternes, de cygnes, d’oies sauvages et d’autres volatiles. Nous avons la chance d’apercevoir un phoque bien peinard sur son rocher, mais il plonge à notre approche. Beaucoup de petites maisons, le plus souvent rouges, barbottent les pieds dans l’eau. Les occupants y amarrent leur bateau et se baignent devant leur porte, c’est si simple !

             
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    Beaucoup d'oiseaux       et des phoques
             

Contrairement à la France où la plupart des bateaux restent arrimés à leur si chère place de peur de la perdre, nous croisons énormément de navires, beaucoup sont à moteur, c’est l’automobile locale, d’autres sont de beaux voiliers. La plupart des bateaux arborent un pavillon norvégien, leur pouvoir d’achat élevé et le sud les attirent visiblement. Les autres bateaux sont suédois. Nous n’avons pas croisé de bateaux sous pavillon français, mais de très rares allemands, même un hollandais. Mais nous avons hissé fièrement les pavillons de courtoisie : l’étendard français, le Gwenn-ha-Du breton et surtout un vieux fanion d’Auvergne Plaisance et Croisière.

             
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Rencontre insolite       Paysages typiques    
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    Maisons les   pieds dans l'eau    
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    Villages   Typiques    
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    Partout   des bateaux    
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Les fonds sont rocheux et les mouillages forains difficiles, l’ancre n’accrochant pas toujours bien, le granite et les algues, ce n’est pas le fond idéal. Cela vaudra à certains courageux une veille de nuit, car un dérapage est vite arrivé. Lionel fera enfin le mouillage nordique de ses rêves, en allant débarquer comme un viking et sceller à grands coups de marteau un coin métallique dans une faille de la roche, avant de mouiller une ancre arrière

             
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    Amarrage à   la suédoise    
             

La plupart du temps, nous passons la nuit dans un port. Les ports régionaux sont assez accueillants, relativement bon marché, avec des barbecues à poste fixe, dont les locaux sont friands. Le péage se fait avec des automates semblables à des parcmètres et les lignes d’eau sont à la disposition des usagers. Mais il faut un code pour les poubelles, ce qui incite les bons français que nous sommes à la décharge sauvage, mais nous ne succomberons pas à cette tentation. Comme nous avons de l’eau à profusion, Robert peut s’adonner à son sport favori, la vaisselle ! Personne ne lui conteste cette lourde charge !

               
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      Des lacs       Des îles
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      des canaux       Cabane
               

Le retour à la marina « City » est impossible, le pont ne devant pas s’ouvrir de la journée, priorité au trafic intense des tramways, camions et autres voitures. Nous accostons donc à « Lila Bommen ». Jean-Paul assure une vacation aléatoire sur la VHF et comprend qu’un gros bateau va sortir. Branlebas de combat, amarres larguées à la va-vite, moteur à fond et nous passons sous le pont pendant qu’il se referme. Ouf ! Sacré tirant d’air !

Cette quinzaine s’est vite passée, trop vite même. Une belle croisière car tous les éléments du succès étaient bien là : un temps estival voire caniculaire, un bon voilier, un équipage soudé et un excellent capitaine, que demander de mieux ?

Retour à Lyon, les bagages sont bien là cette fois-ci, alors qu’on n’en a pas un besoin urgent. Deux heures de route sous le soleil pour regagner l’Auvergne, avec l’idée de retourner un jour en Scandinavie, avec le soleil, la lune et les étoiles...

 

         
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