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 Les îles éoliennes

Taormina et Syracuse

  

du 12 au 27 août et du 9 au 24 septembre 2012

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2011 eoliennes stromboli panoramaLes auvergnats adorent leurs volcans bien sûr, mais ils ne sont plus en activité, du moins provisoirement… Trois équipages d’APC, deux en août et un en septembre, veulent aller voir de plus près de vrais volcans qui tonnent, explosent, crachent et fument avec panache. En organisateur inspiré, Claude relève le défi et il prend fort légitimement le commandement des deux croisières vers la Sicile et les îles éoliennes, l’une en plein été et l’autre à seuil de l’automne.

2011 eoliennes vulcano cratereNous arrivons à Portorosa, notre point d’embarquement un peu à l’ouest du détroit de Messine, C'est une jolie marina aménagée dans l'estuaire d'un fleuve. Nous prenons en compte les bateaux samedi : l’Océanis 40 « Red Passion » et l’Océanis 37 « Maïesta ».

Cap sur la plus au sud vers les îles éoliennes : Vulcano la bien nommée, dominée par son impressionnant volcan. L’équipe de septembre mouille non loin du petit port, l’équipe d’août ayant payé le prix prohibitif réservé à ceux qui accostent sans méfiance. Ascension du volcan : la vue plongeante que l’on a sur l’Archipel est extraordinaire, les courageux qui ont escaladé les parois abruptes vous le confirmeront. Mais ce bonheur a un prix : durant plusieurs jours, ils sentiront le souffre. En bas la grande attraction, payante s’il vous plaît, est de patauger dans un cloaque de boue chaude aux vertus thérapeutiques. Nos équipiers s’y précipitent et se vautrent avec volupté dans l’auge surpeuplée, quel bonheur !

2011 eoliennes vulcano boueNous contournons l’île de Salina et jetons l’ancre pour une baignade bienvenue puis pour la nuit devant le village de Pollara. Ici les pécheurs ont creusé la roche pour s'aménager des garages à bateaux.  Après ce moment de détente fort apprécié, navigation vers objectif : l’île de Panarea. Là-bas, nous faisons halte au cap Milazzese pour notre deuxième nuit en mouillage forain. Nous visitons le site préhistorique, un magnifique promontoire naturel bien protégé d’éventuels assaillants venus de la mer ou de la terre. Le lendemain, une courte escale à quai au chef-lieu de l’île, le Saint-Tropez local, s’impose. 2011 eoliennes bazzileoLa visite de la bourgade, qui a tout le charme des villages des Cyclades, se termine par d’excellents « granite » sous une tonnelle ombragée, puis nous regagnons notre mouillage forain du cap Milazzese.

Dès potron-minet, nous faisons route vers le Stromboli, l’un des hauts lieux de notre périple. Nous découvrons en chemin un endroit surprenant, au pied de falaises impressionnantes, parsemé d’aiguilles rocheuses surgies du fond de la mer. Ce chaos minéral inattendu, c’est l’archipel des îles Baziluzzo, aussi minuscule qu’original. Notre baignade dans ce décor est fantastique.

2011 eoliennes stromboli approcheDans la soirée, le légendaire Stromboli devient réalité. Tous les quarts d’heure environ, nous entendons ses grognements sourds, suivis d’un panache de fumée, puis quelques secondes plus tard, nous contemplons la poussière soulevée par les bombes volcaniques et les lapilli qui dévalent les pentes abruptes pour finir dans la mer avec un beau tourbillon d’écume. Mais ce spectacle déjà fort impressionnant le jour n’est rien comparé à celui qui s’offre la nuit. Il est plus apocalyptique encore, car on ne voit bien le rouge flamboyant de la lave en fusion que dans l’obscurité.

2011 eoliennes stromboli nuitLe lendemain, cap sur le légendaire détroit de Messine. En l’absence de tout souffle d’air, notre barreur électronique fait merveille, d’autant plus que l’étape est longue. Le soleil cogne dur et la baignade en pleine mer est la bienvenue. A l’approche du détroit, balisé par deux énormes pylônes métalliques, la mer commence à s’agiter et l’on voit apparaître des tourbillons en surface. L’eau frétille, Claude aussi : en effet, il se souvient avec jubilation de sa partie de pêche avec Lionel lors la croisière d’août de « Red Passion ». Voici le secret de l’espadon, c’est-à-dire la pêche miraculeuse qu’il nous a contée.

2011 eoliennes espadon« Un premier espadon mord la ligne et faute d’expérience, nous improvisons pour essayer de le hâler à bord, plutôt que de le balancer sans ménagement dans le cockpit. Cette erreur fatale est salutaire pour ce petit marlin : se moquant de nous, il se débarrasse de l’hameçon et file dare-dare vers Messine pêcher la sardine. Un second espadon, moins déluré, se laisse séduire par le leurre et nous le hissons brutalement à bord. Les gaillards de l’équipage cherchent à immobiliser le monstre marin qui se débat : un équipier d’origine bretonne, en vrai sauvage, tente de lui bloquer la queue, un rustre se rue sur le rostre, la bataille est rude et dure. La bête est enfin achevée à grands coups de manivelle de winch. 2011 eoliennes messine jacquemartQuelques seaux d’eau de mer dans le cockpit plus tard, toutes les traces du terrible carnage naval ont disparu. Les âmes sensibles et impressionnées, restées debout sur les bancs du cockpit, respirent... Bien sûr, avant de découper la bête, on prend la photo de circonstance et l’espadon est contraint de poser avec son fabuleux vainqueur ! Pour la suite, il faudra aller voir du côté de la cambuse, il nourrira 21 personnes... ».

Après avoir pieusement écouté ce remake du « Vieil homme et la mer », nous franchissons le fameux détroit de Messine, sans rencontrer ni Charybde, ni Scylla, les deux antiques monstres mangeurs d’hommes. Mais croisons en revanche  « Simone », un de ces bateaux locaux curieusement grées pour pêcher l’espadon : il est surmonté d’un poste de vigie à quarante mètres au-dessus des flots dans lequel s’entassent l’observateur et le pilote. La proue est prolongée d’un bout-dehors d’une trentaine de mètres, gigantesque passerelle au bout de laquelle le harponneur court remplir son office. Après cette rencontre insolite, nous accostons à Messine pour une première nuit à quai. A nous le confort d'un port bien équipé !

2011 eoliennes taormina theatreMessine, ville moderne reconstruite après un tremblement de terre, est un port important animé par les va et vient des super paquebots et des ferries reliant la Sicile au continent. Heureusement, la vieille ville à d’autres attraits : le jacquemart strasbourgeois d’un autre temps qui s’anime en égrenant les heures, les religieuses mortes en saintes et momifiées dont les restes sont vénérés, enfin et surtout les « granite » et autres « gelati », tous parfums confondus.

Nous filons plein sud, vers Taormina, splendide cité antique perchée en haut de sa falaise dominant la mer. Nous y montons en téléphérique. Taormina fut au XIXème siècle le rendez-vous des artistes et autres célébrités de tout pays attirés par la beauté des lieux. Aujourd'hui, le charme de Taormina opère toujours. Le théâtre est sublime et notre comédienne préférée, Geneviève, est demeurée médusée, aux côtés d’un Christian rêveur. Nous déambulons de terrasse en terrasse, de boutique en boutique, le long de l’artère principale de la cité.

Au mois d'août, l'Etna était en éruption et les apécéens l'ont admiré de loin. 2011 eoliennes etna cratereMais en septembre, son calme relatif nous a permis une excursion près du sommet. Pour cela il a fallu utiliser successivement plusieurs moyens de transport : d'abord l'annexe, puis les pieds, puis un car, puis le téléphérique, enfin un minibus 4x4 qui nous a déposés à près de 1.900m d'altitude. La suite se fera en marchant, pour culminer à 2.950m, au pied du géant de 3.300m.

Le décor est entièrement minéral. La dernière éruption du 7 septembre dernier à recouvert d’une vingtaine de centimètres les restes d’une neige éternelle qui ne veut pas fondre. Les mini-cratères alignés en boutonnière le long des failles de rupture fument à souhait. La pouzzolane roule sous nos pas. Là-haut, l’imposante cheminée principale du cratère continue à cracher régulièrement son panache de vapeur, noblesse oblige ! La vue est splendide, avec Taormina, Catane et la mer en toile de fond.

2011 eoliennes syracuse panoramaAprès une douce nuit, nous mettons cap plein sud, pour atteindre Syracuse en fin de journée. Un dernier petit crochet pour éviter un rocher affleurant bien sournois et non balisé, isolé au beau milieu de la route naturelle, puis nous découvrons enfin Syracuse dans toute sa splendeur : sublime !

Découvrir cette ville est un bonheur, nous y passons une journée entière. L’architecture est splendide, les rues sont si belles et si originales, les nobles bâtisses sont riches d’histoire, les balcons sculptés mettent en valeur de magnifiques balustrades en fer forgé. Le temps passe sans que l’on s’en aperçoive. 2011 eoliennes syracuse rueLes plus courageux sont partis vers la vieille cité, à la découverte du théâtre antique, des latomies ou anciennes carrières reconverties en prison, de l’oreille de Denys, curieux repli de la falaise à l’acoustique extraordinaire, sans doute baptisée ainsi pour faire croire au bon peuple que le tyran de Syracuse, cruel et craintif, était à son écoute. Construite sur les ruines d’un ancien temple, la cathédrale de Syracuse est surprenante, elle a conservé les colonnes antiques, bien visibles à l’intérieur. Vue de la rue, une façade remaniée par les arabes donne une curieuse allure mauresque à l’édifice.

Il est temps de revenir vers le nord et nous quittons Syracuse pour aller mouiller devant Taormina. Mais septembre n’est déjà plus tout à fait l’été. Dans l’après-midi nous essuyons une première alerte au large de Catane et nous embarquons des paquets de mer, malgré deux ris et sous génois réduit. Un grain passe, nous met à sec de toile, nous poursuivons au moteur. Heureusement, en Méditerranée, le temps se calme vite est le soleil revient. Petite baignade et dodo, car demain nous aurons de nouveau le mauvais temps à affronter. Le lendemain, nous voulons faire route vers Lipari, mais un fort vent de noroit contrarie délibérément nos projets. Passé le détroit de Messine, le vent et les vagues méchamment associés nous barrent la route et nous faisons quasiment du sur place, violemment secoués de toute part. Avec sagesse, notre capitaine décide de faire demi-tour et d’aller passer la nuit à Messine.

2011 eoliennes baignadeEole et Neptune ont cessé de se quereller et nous voguons vers Lipari sur la mer calmée. La côte de la Sicile s’estompe lentement et l’archipel des éoliennes apparaît à l’horizon. Nous visons un mouillage forain sous le Capo Rosso. Saut de puce jusqu’à Vulcano, où nous retrouvons notre ancien mouillage, mais les touristes se sont envolés et les bateaux sont bien moins nombreux. Les équipages d’août avaient jeté l’ancre tout près de là, mais de l’autre côté de l’isthme reliant les deux parties de l’île. Il ne reste plus qu’à regagner la marina de Portorosa, après un dernier bain devant le village de Tindari, si caractéristique avec son église érigée comme un phare au sommet de la falaise.

Ranger notre grand bateau, poupe à quai et proue centrée entre deux ducs d’albe, n’est pas une mince affaire, mais notre amiral s'en sort plus qu’honorablement. Certains d’entre nous restent quelques jours sur place pour visiter Palerme. Visiblement, ils n’ont pas regretté cette option.

2011 eoliennes Sicile trinacriaAu terme de ces croisières, le cercle très fermé mais ô combien sympathique des CPA s’est à nouveau agrandi. APC honore ainsi quatre navigateurs désormais « confirmés » : Danièle, Pascale, Iris et Jean-Pierre. La relève est assurée. Le hasard fait bien les choses, la médaille choisie est la Trinacria, l’emblème de la Sicile : une tête de femme coiffée de serpents d'où rayonnent trois jambes représentant les trois pointes de l'ile : Messine, Syracuse et Trapani. Les trois lauréates et surtout Jean-Pierre apprécieront.

Bilan touristique de cette croisière : parfait, pour ne pas dire extraordinaire. Que c’était beau et bon, merci Claude ! Concocte-nous de nouveaux programmes aussi attrayants ! 

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