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La côte de Cantabrique

 

de Hendaye à Bilbao

 

21-27 mai 2011                          
par Jean-Paul Lamy 

 

                                                                                                                                                2011 hendaye cote

Cette croisière s’annonçait sous les meilleurs auspices, le beau temps était de la partie et le programme était alléchant. N’allions-nous pas découvrir des rivages inconnus pour la plupart d’entre nous et le si célèbre musée Guggenheim de Bilbao ?

Sous un beau soleil, les vingt cinq équipiers se sont retrouvés sur les bords de la Bidassoa, à une encablure de l’Espagne, prêts à embarquer sur une flottille de quatre voiliers. Et là, force fut de constater que le loueur local était loin d’être le professionnel attendu : l’un des bateaux promis était remplacé par modèle beaucoup plus petit, sur un autre le ménage n’avait pas été fait depuis des lustres. Enfin, sur tous les voiliers, il manquait beaucoup trop d’équipements prévus à l’inventaire, y compris des apparaux de sécurité. Bilan, un départ bien retardé des bateaux sur lesquels il manquera toujours quelque chose.

2011 hendaye bilbao guggenheim 1Mais revenons à notre passion, la voile, et larguons les amarres. Cap sur l’Espagne jusqu'à Guetaria, petit port basque blotti dans une crique fermée, dissimulée dans une côte verdoyante et magnifique. Comme les places d’accueil sont comptées et toutes occupées, nous amarrons nos quatre voiliers à couple sur des tonnes.

Après cette première et dernière nuit au mouillage, nous reprenons la mer, toujours vers l’ouest, jusqu’à une Marina ultra moderne dans l’estuaire de Bilbao. Le centre ville se trouve sur la Ria Nerviòn, plus d’une dizaine de kilomètres en amont. Nos capitaines ayant des doutes sur la hauteur des ponts et la possibilité d’accoster en ville, c’est en métro que nous avons rejoint le centre de Bilbao. L’architecture du musée Guggenheim est grandiose, surprenante, magnifique. Elle étonne avec sa forme élancée évoquant les caravelles d’antan et sa myriade d’écailles métalliques reflétant les rayons dorés du soleil. En groupes parfois éclatés, l’art du lèche-vitrine étant à l’évidence peu compatible avec la balade en groupe, nous avons flâné en ville et apprécié les petits restaurants typiques. Comme vous l’aurez remarqué, les villes basques ont un air bien britannique avec leurs bow-windows, mais le côté vivant et sonore de la population nous rappelle rapidement que nous sommes bien plus au sud. Olé !

2011 hendaye Santona portMalgré des vents contraires, nous avons continué vers l’ouest jusqu’à Santoña, important port de pêche en cours de rénovation, la côte cantabrique ayant décidé de s’ouvrir au tourisme.

Santoña restera le point le plus à l’ouest de notre croisière, un vent contraire nous interdisant d’aller jusqu’à Santander en respectant notre planning. En conséquence, cap à l’est, pour rentrer en France par petites étapes. Longue navigation vers le port de pêche d’Ondarroa, où les rares places réservées aux plaisanciers sont squattées par les locaux. Le lendemain, nous faisons route vers San Sebastián. Comme s’il avait deviné notre projet, le vent a délibérément tourné à l’est et un crachin breton a chassé le ciel bleu qui nous avait accompagné jusque là. Au menu donc, un cocktail redoutable : mer agitée, pluie et moteur. Dans ces conditions, quelques équipiers écologistes se sont appliqués à nourrir les poissons.

Les Français ont toujours bonne réputation. Sur un océan atlantique plutôt désert dans les parages, les gardes-côtes espagnols ont tenu à contrôler trois des esquifs de notre flottille hétéroclite et dispersée, craignant sans doute un sombre trafic inavouable ou une nouvelle « reconquista ».

2011 hendaye Santona filetsSi la côte cantabrique cherche un développement touristique, il reste beaucoup à faire à nos amis basques. En dehors de la moderne marina de Bilbao, les ports ne sont guère accueillants, les places dévolues à la plaisance sont comptées, les accès aux pontons et aux rares commodités sont dûment cadenassés. Quel dommage, car la côte est splendide et bien moins bétonnée qu’ailleurs. Les petits ports de pêche sont typiques, nous avons même aperçu de belles plages de sable.

Malgré les insuffisances du loueur, vite oubliées une fois les amarres larguées, cette croisière fut une réussite, bien appréciée de nos équipages, ravis de découvrir des rivages nouveaux. Bien sûr, si le vent avait été d’est au départ et d’ouest au retour… mais les caprices de la météo font partie de notre passe-temps favori. 

Beaucoup de pèlerins vont à pied jusqu’à Saint Jacques de Compostelle et ce n’est pas Georges Godefroy qui nous contredira. Pourquoi une prochaine fois les marins d’APC n’iraient-ils pas jusqu’en Galice à la voile ?

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