Brest - Croisière en mer d'Iroise
du 26 mai au 1er juin 2012
par Alain Grèze
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Ouessant et Molène manquaient à mon palmarès. Un proverbe marin dit « Qui voit Molène voit sa peine, qui voit Ouessant voit son sang, qui voit Sein voit sa fin ». A eux seuls, ces mots inquiètent les apprentis navigateurs.
Cette virée des phares mythiques a comblé mon rêve. Mer, météo, bateau et équipage, composé de Geneviève, Isabelle, Claude, Christian, Daniel, François et Georges, réunissaient les conditions idéales d'une belle croisière. Le premier jour, notre périple nous a conduits de Brest à Camaret par les Tas de Pois.
La route vers Ouessant fut une navigation particulièrement variée, avec du beau temps, une mer belle, les phares du Petit-Minou et des Pierres Noires, un vent de 2 à 6 degrés sur l’Echelle de Beaufort. Nous avons hissé le spi avant de naviguer sur une mer agitée. Nous avons doublé des phares de légende : la Jument, Nividic et Créac'h. Enfin en arrivant à Lampaul, nous subissons une avarie de barre, le boulon et l’écrou de liaison avec l'axe de transmission sont perdus. Heureusement, le loueur de vélos local nous trouve la pièce miraculeuse permettant de réparer. Le mouillage sur boule est lui aussi un peu agité, malgré un double amarrage par le travers.
Le lendemain, nous quittons cette escale pour virer une nouvelle fois la Jument et embouquer le chenal du Fromveur, tant redouté. La météo est inespérée. Nous saluons au passage les phares de Kéréon et du Stiff avant d'atteindre Molène.
Nous quittons Molène pour une courte navigation nous conduisant dans l'Aber Ildut. Après une belle escale dans ce havre de paix, nous partons pour Morgat en doublant les cardinales Lochrist et la Basse de la Parquette dans le chenal du Four. Nous avons même le bonheur de naviguer sous spi une bonne partie de la journée. François Lesieur en a profité pour pêcher sept maquereaux.
C’est par une belle journée de voile que nous rejoignons l’anse de Bertheaume, en passant par la Louve. Enfin, nous traversons le goulet de Brest et naviguons sur l’Elorn pour atteindre Le Pouldu, après être passés sous le magnifique pont de l'Iroise. Isabelle Lafont, dans un acte héroïque, a gagné de haute lutte et au péril de sa vie une défense...de bateau !
De cette croisière je garderai le souvenir d'une des plus belles.
