Croisière sur la côte amalfitaine
du samedi 9 au vendredi 22 septembre 2017
Jean-Paul Lamy
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Samedi 9
Premier embarquement en Auvergne à Pont-du-Château bien avant l’aube, en minibus cette fois pour aller prendre à Lyon un vol EasyJet à destination de Naples où nous arrivons vers onze heures. Après une nouvelle séance de minibus, nous nous arrivons au port de Salerne. La croisière commence par un déjeuner dans la première auberge trouvée, le port étant assez éloigné de la ville. La caisse de bord s’allège d’entrée. A quinze heures comme convenu, la charmante responsable du loueur Star-Sail nous attend pour une prise en compte du Sun Odyssey 439 baptise « Mira ». Les membres de l’équipage non concernés par l’inventaire du bateau partent faire l’avitaillement. La météo n’est pas extraordinaire et les prévisions peu encourageantes. Comme prévu, priorité aux étapes culturelles, nous laissons donc le voilier au port.
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Nous nous séparons en deux groupes, les plus matinaux partent en train jusqu’à Pompéi pour visiter ce site emblématique. Ils profitent d’un guide efficace parlant un excellent français. Moins enclins aux départs matinaux, Geneviève, Georges et Christian partent plus tard pour Pompéi. Pour revenir à Salerne, ils montent par erreur dans le train à destination de Sorrente, d’où un retour de nuit en taxi jusqu’au port, onéreuse tribulation dont ils se souviendront.
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Lundi 11
S’il n’a pas plu dimanche, nous essuyons quelques ondées. Agnès, Hélène, Jean-Pierre, Florent et Jean-Paul prennent à nouveau le train pour aller visiter les temples de Paestum, au sud du golfe de Salerne. Ce site et le musée attenant sont particulièrement intéressants.
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Mardi 12
Le vent a brutalement fraichi et la houle est violente, impossible de naviguer. Nous visitons Salerne, longeons la promenade en bord de mer et contemplons les vagues qui s’éclatent sur les brise-lames. Les petites embarcations mouillées là sont terriblement secouées et certaines d’entre-elles ont même coulé, seule leur étrave émerge encore.
La météo est enfin favorable et nous larguons les amarres pour suivre la côte amalfitaine jusqu’à Amalfi. Le port est minuscule et encombré. Le pilote du port monte à bord et gare avec célérité notre voilier dans un minuscule espace jugé inaccessible. L’équipage en demeure ébahi. Le lendemain, la sortie est tout aussi spectaculaire. L’après-midi est consacré à la visite d’Amalfi, encore envahie par les touristes.
Jeudi 14
Départ pour Capri qui se profile à quelques encâblures. Baignade et déjeuner au mouillage, au milieu des îles de Lungo il Gallo. La brise se lève et nous hissons les voiles. L’arrivée à la Marina Piccola de Capri est spectaculaire, lorsque l’on contourne les îles Faraglioni, véritables aiguilles plantées dans la mer. Certaines petites embarcations empruntent grottes et tunnels au pied des roches. Nous mouillons pour la nuit dans la baie sud de l’île.
Vendredi 15
Pour visiter Capri, nous souhaitons laisser l’annexe à terre, mais impossible de la laisser nulle-part, nous ne sommes vraiment pas les bienvenus ! Tous les appontements sont privés ou colonisés par les restaurants. Après avoir déposé l’équipage à terre, Jean-Paul retourne au voilier avec l’annexe. Les déplacements sur Capri se font en bus. La visite d’Anacapri et d’une villa perchée sur une falaise laisse aux visiteurs une forte impression, alors que la célèbre « Grotta Azzurra », au tourisme industrialisé, les déçoit quelque peu. Retour à bord en annexe, avec slalom de rigueur entre les bouées et filets d’interdiction.
Samedi 16
Nous faisons route vers le port de Baia qui refuse de nous accueillir. Après un appel sur la VHF, la marina de Pozzuoli accepte de nous accueillir. Nous sommes postés à l’extrémité des pannes, c’est-à-dire à 700 mètre des toilettes, à 800 mètres de la sortie vers la ville et à 900 de la capitainerie. Gare aux oublis ! Agnès, Hélène, Jean-Pierre, Florent et Jean-Paul partent à pied visiter les Champs Phlégréens, annoncés tout proche. Au terme d’une marche bien plus longue que prévu, ils atteignent l’entrée du site. Comble de malchance, celui-ci est fermé suite à un récent accident mortel. Redescente à pied vers le bateau.
Dimanche 17
Départ en train pour Naples. Le matin, nous visitons ensemble la ville en bus à impériale. Pour la majorité, une pizza napolitaine s’impose à midi. Pendant que Jean-Pierre et Jean-Paul partent à l’assaut du Vésuve, le reste de l’équipage reste à Naples, qui dans le musée archéologique national, qui dans les vieilles rues de la ville.
Lundi 18
Départ pour Ischia. Nous contournons l’île de Procida, admirons au passage le « Castello Aragonese » perche sur son rocher. Nous longeons la côte nord de l’île et faisons un tour au moteur au milieu des ferrys dans le port principal d’Ischia, un ancien cratère relié à la mer. Nous poursuivons notre route pour aller mouiller pour la nuit à Lacco Ameno, au pied de la falaise
Mardi 19
Nous poursuivons notre tour d’Ischia, passons la pointe Caruso et visitons le port de Forio. En sortant du port, nous contournons d’inquiétants rochers affleurant non balisés. Sur la carte ils sont indiqués toujours couverts ! Nous cherchons un abri pour passer la nuit. C’est là que nous découvrons le petit port de San Angelo. Nous mouillons pour la nuit dans la rade, juste au large d’un enrochement sous-marin. Le vent qui fraichit rend la nuit inconfortable.
Mercredi 20
Dès le matin, nous allons nous amarrer au port et décidons de visiter l’île par la route. Les « gamins » Hélène, Jean-Pierre et Florent louent deux scooters, Jean-Paul loue une Fiat Panda pour les « vieux » de l’équipage. Nous nous retrouvons par hasard devant la baie de San Francesco et décidons d’aller déjeuner ensemble à Lacco Ameno, sur la côte devant laquelle nous avons mouillé deux jours auparavant. Nous allons ensuite visiter l’impressionnant « Castello Aragonese », haut perché, qui offre un point de vue remarquable. Retour au port par les petites routes pittoresques de l’intérieur d’Ischia, avec initiation à la conduite à l’italienne.
Jeudi 21
Nous sommes sur le retour. C’est la grande traversée du golfe de Naples, de San Angelo jusqu’à la baie de Positano. Il n’y a pas de port pour les bateaux de passage comme le nôtre. Pour passer la nuit, il faut acquitter un forfait opaque « bouée et bateau-taxi » vers la côte. Après une âpre discussion, nous n’acceptons que la seule partie bateau-taxi, déclarant que nous partons avant la nuit. En fait, nous ne laissons filer la bouée que peu après sept heures. Positano est noir de monde, les rues débordent de visiteurs, amenés par des ferrys chargés à ras-bord. Ici comme à Amalfi, limoncello et spritz sont de rigueur. Mais ces sites valent vraiment le détour.
Vendredi 22
Dernière étape et retour au port de Salerne. Comme nous avons le temps, nous filons au moteur à allure réduite, le vent ne nous étant guère favorable. Nous arrivons vers onze heures au port d’attache de « Mira ». Las, faute d’avoir lu toutes les consignes, force est de constater qu’il nous faut ressortir du port pour aller faire le plein dans l’autre port de Salerne. Ce petit oubli nous vaut une petite croisière complémentaire de quatre milles. Jean-Paul s’occupe de rendre le bateau pendant que le reste de l’équipage s’adonne à un autre sport : le magasinage.
Retour en France
Décidément, au cours de cette croisière, nous aurons fait beaucoup de marche à pied, pas mal de moteur et fort peu de voile. Nous n’avons parcouru que quelque 140 milles, ce qui est peu pour une croisière classique. Mais il vrai que ce voyage en Italie était aussi à but touristique.
La routine : encore un réveil matinal sur le coup de trois heures du matin, un minibus à l’italienne : on a su que l’on était arrivés à l’aéroport quand il a quitté la file de gauche, un avion low-cost, encore un minibus, mais français cette-fois, avec un paisible chauffeur dopé au valium. A midi, nous sommes de retour en Auvergne.