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Croisière en Mer d'Iroise

Du samedi 7 au samedi 14 septembre 2019

François Lesieur

 

Tous à l’ouest !

Après quelques débats houleux bien avant la mer… l’organisation de l’acheminement vers le port d’embarquement s’organise, en voiture pour les uns, en train pour les autres. Vendredi soir, tout le monde se retrouve à bord d’Antipaxos, un grand et beau voilier Bavaria 46 Cruiser. La matinée de samedi est consacrée à l’inventaire du bateau et à son avitaillement.

Pour cette navigation automnale en mer d’Iroise au départ de Brest, nos étapes sont les suivantes : Molène, Brest, Camaret, Douarnenez, puis à nouveau Camaret et Brest. Nous parcourons ainsi quelque 155 nautiques en 34 heures, avec un vent fraîchissant jusqu’à 35 nœuds.

 

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 Petites péripéties marines

Les croisières sans aucun incident font partie de la légende, tous les marins d’APC vous le confirmeront. Ce ne sont pas les exemples qui manquent :

  • La serrure de la porte des toilettes, pourquoi celle-ci, est cassée, c’est donc un exercice original de tenter de s’isoler quand la houle et le roulis, méchamment associés, bercent le bateau.
  • L’enrouleur de la grande voile se coince, tiens tiens… Force est d’aller aller tirer la toile sur la bôme au pied du mât.

Grands pêcheurs devant l’éternel, Denis et Fred mettent leur ligne à l’eau sans trop de conviction et ô surprise, c’est une pêche miraculeuse. Neuf maquereaux, vidés par Fred, donnent à un dîner une connotation maritime fort appréciée. Hélas, Fred a emmêlé sa ligne et passe sans succès des journées entières à essayer de la démêler. Pauvre Fred, même rentré chez lui, il y passerait ses soirées sans succès paraît-il, sinon nous le saurions !

 

Un équipage dans le vent

Il n’y a pas de port à Molène et nous sommes contraints de Mouiller. En raison d’un vent soufflant trop fort, la prise d’une bouée à l’abri de la digue est difficile. Nous renonçons à utiliser l’annexe pour nous rendre à terre, le risque de se retourner étant trop grand et un éventuel débarquement plutôt risqué. Aussi passons-nous l’après-midi sur le bateau à entendre hurler le vent. Après dîner, c’est l’heure d’un sommeil réparateur.

           
       
           

Terre ! Terre !

A 22 heures, nous entendons un grand bruit ! Tout l’équipage quitte sa couchette et se précipite sur le pont, dans une nuit totalement noire. Le bateau a dérapé sur plusieurs centaines de mètres et s’est échoué. Il commence à giter, non loin d’une bande rocheuse. Le sondeur indique 1,60 mètres pour un tirant d’eau de 1,80 mètres. Une chance dans notre malheur, le voilier est miraculeusement passé au milieu des autres bateaux au mouillage sans les toucher.

Face à la situation, Denis lance un appel sur le canal de détresse. La Société Nationale de Secours en Mer nous demande si nous désirons être évacués, ce à quoi nous répondons par la négative. Peu de temps après, un canot pneumatique armé par quatre sauveteurs vient nous dégager. C’est la chaine du mouillage qui est cassée sous la bouée et les sauveteurs décident de nous arrimer à une autre bouée. La manœuvre est difficile car le bateau est toujours échoué donc non manœuvrant. Heureusement, la marée monte. Nous sommes amenés vers une autre bouée que nous devons obligatoirement quitter le lendemain avant 7 heures, la profondeur étant insuffisante à marée basse.

L’équipage passe la nuit non sans une certaine inquiétude, avant de se réveiller dès 6 heures. Toujours accroché à la bouée, Denis fait des essais pour vérifier que le safran est toujours en bon état et s’assurer que le bateau est manœuvrant. Après avoir libéré la bouée, nous rejoignons Brest au moteur. Le loueur nous attend pour sortir le bateau de l’eau et vérifier qu’il n’a pas subi de dégâts. Force est de constater que le voilier n’est pas abimé, il présente toutefois quelques éraflures sur la quille et un éclat sur le safran. Ouf ! Plus de peur que de mal ! Nous pouvons repartir vers Camaret en toute tranquillité et poursuivre notre croisière bretonne. Bravo à tout l’équipage qui n’a jamais montré un signe de panique.

Pour conclure

Belle région pour naviguer, bonne croisière, bonne ambiance, à refaire mais avec du soleil.

         
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